Samedi, la présidence française a déploré «l’absence de messages de condoléances et de soutien du Président turc après l’assassinat de Samuel Paty». Dans un communiqué diffusé dimanche. Le chef de la diplomatie turque a tenu à démentir ces informations.
Des condoléances ont été bien présentées par la Turquie
Dans un communiqué, le ministère turc ajoute « la Turquie, qui lutte depuis des années contre toutes les sortes de terreur et de violences, a été attristée par le meurtre de Samuel Paty ». Cette tristesse a été exprimée par son premier représentant en France, l’ambassadeur Ismail Hakki Musa. Dans un tweet paru le 17 octobre, le diplomate a écrit, en français : « Horrifié par le meurtre atroce d’un professeur à Conflans-Sainte-Honorine. Rien ne le justifie. Mes condoléances à ses proches », rappelle le ministère.
Horrifié par ce meurtre atroce d’un professeur à Conflans-Sainte-Honorine.
Rien ne le justifie.
Mes condoléances à ses proches.— Dr. İsmail Hakkı Musa (@ihakkimusa) October 17, 2020
À #ConflansSaintHonorine, un group de professeurs turcs détachés en France ont déposé hier une gerbe de fleurs en hommage à #SamuelPaty devant le collège où il enseignait, pour exprimer leur vive émotion et leur soutien. Je les remercie ! 🇹🇷🇫🇷 pic.twitter.com/WHV8nbAvRv
— Dr. İsmail Hakkı Musa (@ihakkimusa) October 23, 2020
Erdogan appelle à son tour au boycott de la France
Plus les jours passent, la situation entre Paris et Ankara s’envenime. Après les discours du président français sur la lutte contre le « séparatisme islamique » et la mise en place d’un «islam des Lumières » en France, le président Recep Tayyip Erdogan s’en était pris à son homologue. Il avait qualifié les mesures de « rhétorique anti-islam et anti-musulmane » et «l’outil le plus utile pour les politiciens occidentaux pour dissimuler leurs échecs. »
Quelques jours après M. Erdogan est revenu à la charge après qu’Emmanuel Macron ait dans un discours à l’occasion des hommages à Samuel Paty, défendu la liberté de caricaturer le prophète Mahomet et la liberté d’expression. Ce week-end, plusieurs manifestations ont eu lieu au Moyen-Orient, contre les propos de Macron, de même que des appels au boycott des produits français. Un appel qu’Ankara a appuyé ce lundi 26 octobre. « Tout comme en France certains disent « n’achetez pas les marques turques », je m’adresse d’ici à ma nation : surtout ne prêtez pas attention aux marques françaises, ne les achetez pas », a déclaré le président Erdogan dans un discours à Ankara.