La Cour pénale internationale a réagi aux propos de Washington, qui a menacé de sanctions si ses juges et procureurs s’en prenaient à des Américains ou à Israël.
La Cour pénale internationale (CPI) a expliqué mardi 11 septembre ne pas être « dissuadée » par les menaces de Washington, qui a menacé de sanctions à l’encontre de ses juges et procureurs s’ils s’en prenaient à des Américains ou à Israël. « La CPI, en tant que cour de justice, continuera à faire son travail sans être dissuadée, conformément aux principes et à l’idée générale de la primauté du droit », a déclaré la Cour basée à La Haye.
“Si la Cour s’en prend à nous, à Israël ou à d’autres alliés des Américains, nous n’allons pas rester silencieux”, a mis en garde le conseiller du président Donald Trump, annonçant une série de mesures de rétorsion possibles.
Lundi 10 septembre, le conseiller à la sécurité nationale de la Maison-Blanche, John Bolton, a accusé la juridiction internationale chargée de juger notamment les crimes de guerre et contre l’humanité, dont Washington n’est pas membre, d’être « inefficace, irresponsable et carrément dangereuse ». Devant la Federalist Society, une organisation conservatrice de Washington, il a dénoncé la possibilité d’une enquête contre des militaires américains ayant servi en Afghanistan, mais aussi d’éventuelles enquêtes contre Israël à l’instigation de l’Autorité palestinienne. « Si la Cour s’en prend à nous, à Israël ou à d’autres alliés des Américains, nous n’allons pas rester silencieux », a prévenu John Bolton, annonçant une série de mesures de rétorsion possibles, dont les sanctions contre le personnel de la CPI.
En réponse, la CPI a rappelé être “une institution judiciaire indépendante et impartiale”.
La Cour a aussi insisté sur le fait qu’elle exerce sa compétence uniquement lorsque les Etats impliqués ne sont pas capables ou ne souhaitent pas mener une enquête par eux-mêmes.
La Cour pénale internationale est régie par le Statut de Rome, un traité entré en vigueur en 2002 et ratifié depuis par 123 pays.
Paris a assuré de son soutien la Cour pénale internationale (CPI) qui a essuyé lundi les critiques du conseiller à la sécurité nationale des États-Unis, John Bolton.
«La Cour doit être en mesure d’agir et d’exercer sans entrave ses prérogatives, de manière indépendante et impartiale, dans le cadre juridique défini par le Statut de Rome», a affirmé le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué, auquel l’agence Reuters a eu accès.