Burkina Faso: Ouagadougou , le 13 août 2017:
La scène a un air de déjà-vu, mais impossible de s’habituer à cette horreur : des clients venus dîner au café-restaurant Aziz Istanbul, tombés sous les balles de plusieurs assaillants. Il y a plus d’un an et demi, le 15 janvier 2016, le même scénario avait eu lieu à 300 mètres de là, au café-restaurant Le Cappuccino.
Maïza Sérémé, la procureure du Burkina Faso, l’a confirmé lundi après-midi : « Le mode opératoire était le même que le 15 janvier 2016 ». « Le type de terroriste était le même », « un commando de jeunes individus de sexe masculin », « à la peau claire et noire ». « L’armement était le même sauf que cette fois-ci, ils n’avaient pas de grenade et de liquide inflammatoire. Ils connaissaient les lieux et ils n’ont pas cherché à fuir », a-t-elle poursuivi. Comme lors de l’attaque de l’an dernier, les assaillants étaient armés de kalachnikov et beaucoup de chargeurs ont été retrouvés sur les lieux de l’attentat.
Paris souhaite soutenir le déploiement de la force antiterroriste africaine dite du G5 Sahel (Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger et Tchad) à travers une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU qui lui offrirait un soutien politique et une base légale. Les Américains et les Britanniques estiment quant à eux qu’une simple déclaration du Conseil suffirait.
« Un chèque en blanc »
Le nœud de la discorde touche au financement de cette force, qui pourrait coûter jusqu’à 400 millions de dollars par an (plus de 350 millions d’euros), selon les parties maliennes. L’Union européenne (UE) s’est engagée, lundi 5 juin, à mettre 50 millions d’euros sur la table pour équiper les 5 000 soldats, policiers et civils qui devraient être déployés dans le courant de l’année dans les zones transfrontalières entre le Mali, le Burkina Faso, le Niger et la Mauritanie. Mais ces pays, qui comptent parmi les plus pauvres au monde, espèrent un soutien financier supplémentaire de leurs alliés.
Les Etats-Unis imposent à l’ONU de faire des économies à hauteur d’un milliard de dollars sur ses opérations de maintien de la paix (dont le budget total s’élève à près de 8 milliards de dollars). Ils refuseraient donc de signer un texte qu’ils considèrent comme « un chèque en blanc » et qui les engagerait, selon eux, à payer pour une force africaine dont ils doutent de la capacité à mener des opérations de contre-terrorisme. Selon des diplomates, Washington menacerait de mettre son veto à cette résolution.
Espagne: Barcelone, 17 août 2017:
Les victimes de l’attentat survenu jeudi 17 août à Barcelone sont d’au moins 18 nationalités différentes, a fait savoir la protection civile, sans indication du nombre de ressortissants concernés ni de leur état : française, allemande, espagnole, néerlandaise, argentine, vénézuélienne, belge, australienne, hongroise, péruvienne, irlandaise, grecque, cubaine, macédonienne, chinoise, italienne, roumaine et algérienne.
Le ministre des affaires étrangères français, Jean-Yves Le Drian, a annoncé vendredi matin que 26 Français avaient été blessés, dont au moins 11 grièvement. Il a ajouté que des professionnels de santé devaient être dépêchés sur place ce vendredi « afin de fournir un soutien psychologique et assister les familles des victimes ».
Le ministre des affaires étrangères belge a déjà fait savoir qu’une de ses ressortissantes avait été tuée sur la Rambla. « Nous devons malheureusement déplorer une victime belge à #Barcelone. J’adresse mes condoléances à sa famille et à ses proches », a écrit M. Reynders sur son compte Twitter. L’attaque à la camionnette a fait au moins 13 morts et une centaine de blessés, dont une quinzaine grièvement, selon le dernier bilan des autorités.
Réactions:
Donald Trump USA:
Quelques heures après l’attaque à Barcelone qui a tué au moins 13 personnes et blessé 100 autres, Donald Trump a réagit: « Les Etats-Unis condamnent l’attentat terroriste à Barcelone et feront tout ce qui est nécessaire pour aider l’Espagne. » Il écrivait aux Espagnols de rester « forts« .
The United States condemns the terror attack in Barcelona, Spain, and will do whatever is necessary to help. Be tough & strong, we love you!
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 17 août 2017
Emmanuel Macron France: Emmanuel Macron a transmis « ses pensées » et « la solidarité de la France ».
Toutes mes pensées et la solidarité de la France pour les victimes de la tragique attaque à #Barcelone. Nous restons unis et déterminés. — Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) 17 août 2017
Melania Trump La Première dame des États-Unis n’a pas tardé a exprimé son émotion : « Mes pensées et mes prières vont à Barcelone ».
Thoughts and prayers to #Barcelona
— Melania Trump (@FLOTUS) 17 août 2017
Cristiano Ronaldo
La star madrilène a exprimé son soutien : « Consterné par les nouvelles venant de Barcelone. Soutien total aux famille et aux amis des victimes ».
Consternado com as notícias que chegam de Barcelona. Todo o apoio e solidariedade a família e amigos das vítimas.
— Cristiano Ronaldo (@Cristiano) 17 août 2017
Manuel Valls
« Je suis bouleversé »
Le député français et ancien Premier ministre, Manuel Valls, a un lien charnel avec Barcelone. « Barcelone frappée à son tour. Je suis bouleversé. Je pense aux victimes et à leurs proches. La guerre contre le terrorisme est bien notre défi », a-t-il déclaré.
Solidaridad con las victimas de #Barcelona y #Cambrils.Todos unidos con las autoridades españolas y catalanas contra el terrorismo
— Manuel Valls (@manuelvalls) 18 août 2017